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Le paysage végétal de Péri est très varié. Il peut évoquer tantôt la Provence, tantôt les Alpes. Certains végétaux marquent largement, par leur abondance, cette identité. La flore de la Corse comprend environ 3000 essences (450 introduites et 2550 indigènes). La commune de Péri s'étale sur un territoire vaste et accidenté dont l'altitude varie de 87 à 1140 mètres. On remarquera plusieurs étages de végétation :
 - Mésoméditerranéen à horizon inférieur, correspondant à l'altitude de  100 à 600 mètres environ, caractérisé par la présence de sols profonds,  où se développent : bruyère, arbouse chêne liège, lentisque. 
  - Mésoméditerranéen à horizon supérieur, correspondant à l'altitude de  600 à 1000 mètres environ, caractérisé par la présence de sols peu  profonds où se développent : chêne vert, arbouse, bruyère. 
  - Supraméditerranéen, correspondant à l'altitude de 1000 à 1300 mètres où se rencontrent : chêne sessile, érica, pin laricio. 
  - montagnard, correspondant à l'altitude de 1300 à 1800 mètres où se développent : genevrier et laricio des montagnes. 
- bois et forêts d'essences à feuillage persistant, composé de chênes verts, pins, arbousiers, oliviers, myrtes, lauriers, caroubiers.
 - bois et forêts d'essences à feuillage caduc, composés de chênes pubescents, frênes à fleurs, micocouliers, charmes à houblon. 
 - les maquis : il convient en fait de parler des maquis correspondant à  un ensemble de formations végétales dont le premier stade est constitué  par des pelouses essentiellement composées de graminées dont la hauteur  varie entre 0,10 et 0,50 mètres et le dernier par la futaie de chênes  dont la hauteur dépasse 10 mètres, avec de nombreuses strates  intermédiaires (cistaie, maquis bas et maquis arborescent), milieu  fréquemment détruit par des incendies répétés. On y trouve : chênes,  bruyères arborescentes, genévriers, oliviers, caroubiers, lentisques,  myrtes, romarins, lavandes. 
 - la garrigue : plus claire et plus basse (1,50 mètres) avec apparition  de roches nues, sols pierreux, accompagnés de nombreux arbustes épineux  résistants à la sécheresse : sarcopotérium épineux, passerine velue,  genêt épineux, ciste basse, thym, romarin, sauge et lavande. 
 - les zones de culture : Principalement localisées en plaine de Péri, on  y trouve des pâtures pour chevaux, chèvres et moutons, des vignobles,  des vergers d'agrumes (pêches, abricots, oranges, citrons, figues, etc)  et quelques jardins ou les ceps de vignes, la plupart fleurissant au  printemps quand le sol est humide, tels que les anémones, coquelicots et  marguerites. 
 - les friches : Bas côtés et terrains vagues : colonisés par le fenouil,  vesces, chardons, monordique, agave, mimosa, bouton d'or, etc). 
 - les cours d'eau et zones humides : situées le long de la Gravona, et  des ruisseaux des moulins, Valdu et Tassi ainsi que les fonds de vallon  sur la plaine, constitués de végétation ripisylve pour l'essentiel. 
Le territoire de Péri se divise en deux entités distinctes qui présentent chacune un ensemble de paysages de qualité :
 - la plaine : ce premier ensemble présente un paysage qui correspond à  la vocation des activités qui ont été pratiquées et au développement  urbain moderne. Un nombre important de champs sont : soit cultivés  (vignes, vergers, céréales), soit laissés en pâture pour le bétail  (moutons, vaches). Les limites de propriété sont marquées par des  réminiscences fortes de haies "bocagères" constituées d'un mélange  d'arbres et d'arbustes denses. Ce maillage végétal mité parcourt  l'ensemble de la plaine de Péri et réunit les deux côtés du territoire  communal. Ces haies ont colonisé et ont été maintenues dans les zones  humides existantes et profitent d'un apport d'eau ponctuel. Il est  important que certaines de ces liaisons vertes transversales (voir carte  jointe) soient maintenues afin d'offrir une continuité végétale et  biologique de part et d'autre de la voie principale et accrochées aux  deux entités végétales fortes qui bordent le territoire communal de  façon longitudinale : la Gravone et le Bonellu. Un massif boisé de  qualité sert de toile de fond pour la partie plaine du village ; visible  de la chapelle Saint Antoine, ce massif important (chiosu cummunu)  devrait être protégé et conservé.
 - le village : ce deuxième ensemble bénéficie d'un environnement très  typé et correspondant précisément à la configuration du site. Le village  est niché dans un creux de la montagne, à l'abri des vents et se trouve  encadré par des forêts de châtaigniers sauvages. Deux petits cours  d'eau, qui alimentent le rû Valdu, sont bordés de plantations d'arbres  de qualité et viennent compléter le massif boisé du Santu Liberata. Il  est important que ce massif soit conservé car il offre un écrin de  verdure au village. Il est probable que ces arbres sont les seuls  rescapés des nombreux feux qui ravagent cette région. Le reste de la  zone est recouvert d'un maquis relativement récent, qui colonise les  sols et fixe la terre végétale existante. Le village est très  généreusement planté d'un mélange d'essences importées et indigènes qui  contribuent à la mise en valeur de ce lieu privilégié. La position  dominante du village de Péri offre un nombre important de points de vues  larges et très plaisants. L'intégration du village dans l'environnement  est très naturelle et réussie.